Mercredi 13 novembre, j’ai donné ma première présentation à une soirée Pecha Kucha, à la Cité du Design de Saint-Étienne sur le thème « Sortie d’école ». Plusieurs anciens élèves de l’École Supérieur d’Art et de Design de Saint-Étienne, dont je fais partie, présentaient leur travail.
Qu’est ce que les Pecha Kucha ?
Les Pecha Kucha sont un format de conférence avec une règle stricte : chaque participant doit présenter 20 images avec un temps limité de 20 secondes par images, ni plus ni moins. Soit 6 minutes 40 pour parler d’un projet ou d’une sélection de travaux. Jusqu’à maintenant je n’avais jamais participé à des conférences aussi courtes. Et il s’est avéré que c’était bien plus rigoureux que pour une conférence de 50 minutes. Car nous ne contrôlons pas les slides, la parole doit donc être calée à la seconde près pour être synchrone avec les images : si on parle trop sur une image, on perd du temps sur l’image suivante, et si on est trop rapide, on risque d’avoir un blanc dans son discours. Il vaut donc mieux s’entraîner avant. Mais au final c’est un excellent exercice pour apprendre à être concis. Il faut sélectionner les infos, être clair en un minimum de mots. Vous trouverez de bons conseils sur Internet, pour savoir comment présenter un Pecha Kucha.
Dix années d’archives et seulement vingt images
Pour revenir à ma présentation, j’ai choisi de revenir sur dix années de travaux depuis ma sortie de l’ESADSE. Avec comme fil conducteur la ville de Saint-Étienne, et l’influence qu’elle a eue sur une partie de mon travail. Je me suis donc replongé dans mes archives pour sélectionner vingt images issues de mes projets. Ce qui est très intéressant, c’est de voir à quel point on évolue dans son travail. Il y a certains types de projet que je ne cherche plus à avoir aujourd’hui, j’ai aussi une « pâte » graphique qui a changé. Les travaux présentés dans ce Pecha Kucha ne sont pas tous représentatifs de mon travail actuel (le but n’est pas de présenter un book), mais j’ai cherché une progression cohérente bien que diverse dans ma pratique.
Le temps passe, les préoccupations restent les mêmes
On ne prend pas assez le temps de regarder ses anciens projets, et pourtant ils sont très révélateurs de nos préoccupations professionnelles. Même si la forme de nos designs change avec le temps, nous sommes souvent attachés aux mêmes problématiques. On met toujours de nous-mêmes dans notre travail et bien qu’on puisse penser le contraire, on se rend compte qu’on change peu. En ce qui me concerne, je trouve ça plutôt rassurant, je n’ai pas perdu l’énergie de mes années d’études, je suis juste moins énervé. Je me suis par exemple rendu compte que j’ai toujours essayé de chercher des alternatives à la neutralité (pour ne pas dire la tristesse) de la communication publique en général et que surtout j’ai toujours cherché à mettre de l’émotion dans mes designs, pour pouvoir toucher plus efficacement les gens et les marquer dans le temps.
Bref, je vous invite à regarder les slides de ma présentation dans laquelle j’ai intégré mon discours pour la version web.
Et vous, ça vous évoque quoi de replonger dans vos anciens projets ?
Bonjour Jean Philippe,
Félicitation pour votre Pecha Kucha ! J’ai trouvé le projet d ‘IDcity très intéressant ,je serais très curieux de le voir en activité . Est-il en voie de développement ou à l’abandon ?
Jérôme
Merci Jérôme IDCity est développé en dilettante pour le moment mais on ne désespère pas de lancer une beta dans le courant 2014.
J’aime beaucoup le fait que tu prennes ta ville comme fil conducteur. On sent que tu y es très attaché